4 instituts paramédicaux s’unissent pour l’éducation thérapeutique du patient

Les quatre instituts de formations paramédicales de Loos Eurasanté ont monté un programme pédagogique commun d’ETP, éducation thérapeutique du patient. Les futurs kinésithérapeutes, infirmiers, psychomotriciens et ergothérapeutes ont suivi leurs premiers cours la semaine dernière. Une première en France.

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est une idée née il y a quelques décennies. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) la définit comme «  l’aide aux patients pour acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique  ».

«  Longtemps, on a vécu sur le mode de la relation entre le thérapeute et le malade. Avec un thérapeute actif et un malade passif. Aujourd’hui, on est clairement au temps du binôme soignant-soigné avec un patient qui devient acteur de son suivi  », résume Bruno Leleu, directeur de l’institut de formation en kinésithérapie du Nord de la France.

 

L’éducation thérapeutique du patient, c’est, par exemple, des conseils en matière d’ergonomie, la remise en mouvement du patient, des conseils pour le suivi de la prise des médicaments, pour le soulagement de la douleur. «  Des conseils destinés à permettre au patient atteint d’une maladie chronique d’avoir une meilleure qualité de vie  », résume Bruno Leleu.

«  La loi santé de 2009 met en avant l’importance de former les professionnels de santé à dispenser des programmes d’ETP  », complète Anne Hanquier, directrice de l’institut de formation en soins infirmiers de Santélys. «  Cela se traduit, poursuit Marie-Christine Desmarescaux-Bulle, la directrice de l’institut de formation en psychomotricité, par des formations que, le plus souvent, les professionnels de santé suivent dans le cadre de la formation pour adultes.  »

Presque 300 étudiants concernés chaque année

Depuis quelques années, cependant, ces notions sont abordées en formation initiale. Il se trouve que quatre instituts paramédicaux situés à quelques mètres les uns des autres, sur le site d’Eurasanté, préparaient chacun de leur côté les étudiants à cette éducation du patient.

L’idée est donc venue, encouragée par l’Agence régionale de santé (ARS), de monter un programme pédagogique en commun «  dont l’objectif est l’acquisition de compétences relationnelles, pédagogiques et biomédicales pointues  ».

Les premières séances plénières, rassemblant les presque 300 étudiants qui y participent, ont eu lieu la semaine dernière dans les deux amphis de l’Institut de kiné. L’attestation qui en découlera, et qui sera remise après le diplôme, permettra aux futurs professionnels de santé de dispenser et coordonner un programme d’ETP.

Concrètement, cela ne concerne que les patients souffrant de maladies dites chroniques, comme le diabète, l’arthrose lombalgique, les affections cardiaques ou respiratoires comme l’asthme ou le cancer.

Le programme de formation de 40 heures prévoit donc 21 heures de cours en commun (deux séances plénières et en fin de formation et des travaux dirigés) et 19 heures dans chacun des instituts. Une première en France, d’après les quatre directeurs des instituts loossois.



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