L’aide à la personne, un secteur à gros potentiel – La Voix du Nord

Karine Vervisch, responsable des ressources humaines à La Maison de l’aide à domicile, à Lille. Elle répond à nos questions sur le potentiel de son secteur d’activité.

Recruter dans l’aide à la personne, c’est difficile ?

Oui. Ce sont des métiers peu valorisés, qui ont leur lot de contraintes : on peut travailler six jours sur sept, le week-end et les jours fériés. C’est un secteur qui demande de l’organisation, notamment lorsqu’on est parent. Les journées sont aussi particulières : l’essentiel des besoins étant concentrés le matin, le midi et le soir, les horaires sont souvent hachés. Et puis on parle de métier à responsabilité : au domicile, il n’y a que l’aidé et l’aidant. Pour les jeunes qui sortent tout juste de formation et qui découvrent la réalité du terrain, ça peut être la désillusion.

Recruter dans l’aide à la personne, c’est difficile ?

Oui. Ce sont des métiers peu valorisés, qui ont leur lot de contraintes : on peut travailler six jours sur sept, le week-end et les jours fériés. C’est un secteur qui demande de l’organisation, notamment lorsqu’on est parent. Les journées sont aussi particulières : l’essentiel des besoins étant concentrés le matin, le midi et le soir, les horaires sont souvent hachés. Et puis on parle de métier à responsabilité : au domicile, il n’y a que l’aidé et l’aidant. Pour les jeunes qui sortent tout juste de formation et qui découvrent la réalité du terrain, ça peut être la désillusion.

Pourtant, c’est un secteur avec un gros potentiel d’emplois, non ?

Bien sûr. Dans l’aide à la personne, le recrutement se fait tout au long de l’année. Avec le vieillissement de la population notamment, le besoin est permanent et va même s’accroître dans le futur. À La Maison de l’aide à domicile, nous proposons essentiellement des CDI à temps plein. Sans compter les perspectives d’évolution : les salariés qui le souhaitent peuvent accéder à des formations, passer des diplômes qui leur permettent de devenir aide-soignant ou infirmier, par exemple. Avec la validation des acquis de l’expérience (VAE), on peut être rémunéré 30 % de plus !

Quels profils recherchez-vous ?

Bien que 90 % de nos salariés soient des femmes, tout comme 90 % de nos bénéficiaires, les hommes sont évidemment les bienvenus. Ensuite, il faut savoir s’adapter à la personne, être à l’écoute, motivé et souriant. Les diplômes sont importants. Mais si vous n’en avez pas, il existe des formations. Le savoir-être est ce qui compte le plus ; le savoir-faire, on peut vous l’apprendre.

Le secteur :

Le vieillissement de la population, conjugué à l’allongement de l’espérance de vie, a fait de l’aide à la personne un véritable gisement d’emplois, tant au niveau régional que national. Porté par les politiques publiques depuis 2005, notamment par la mise en place de la loi Borloo, le secteur ne cesse d’évoluer. L’accès à la formation, de plus en plus fréquent, contribue d’ailleurs à faire de ces métiers de véritables vecteurs de qualification. Et si la demande semble progresser plus vite que l’offre, reste que 37 % des actifs de 30-60 ans dans les Hauts-de-France ont aujourd’hui recours aux services à la personne. Un chiffre qui devrait grimper dans les prochaines années. Focus sur ces métiers aussi contraignants et exigeants que riches et profondément humains.

La formation

Aucun diplôme n’est nécessaire pour les travaux ménagers. En revanche, pour ce qui est de l’aide aux personnes âgées ou handicapées, métier-phare du secteur, il est indispensable d’avoir un DEAES (diplôme d’État d’accompagnement éducatif et social). La formation dure douze ou dix-huit mois et est accessible dès 18 ans.

Dans les Hauts-de-France ?

BEP Carrière sanitaire et sociale : lycée Condorcet à Saint-Quentin (02), lycée Louise-de-Marillac à Lille (59).

CAP Assistant technique en milieux familial et collectif : lycée Édouard-Gand à Amiens (80), lycée Dampierre à Valenciennes (59).

CAP Petite enfance : lycée des métiers Jean-Paul II à Compiègne (60), lycée Jeanne d’Arc à Tourcoing (59).

Diplôme d’État aide-soignant : CHU d’Amiens (80), CHRU de Lille (59).

Bac pro ASSP (Accompagnement, soins et services à la personne) : lycée Lavoisier à Compiègne (60), lycée Les Hauts-de-Flandre à Seclin (59).

7,55 à 8,10 €

C’est le salaire horaire net la première année. Mais il peut varier selon la fonction occupée et l’employeur. À noter que la validation des acquis de l’expérience (VAE) permet aussi à toute personne justifiant d’au moins un an d’expérience d’accéder à des niveaux de compétence et de responsabilité plus grands, avec de meilleurs salaires à la clé (plus d’infos sur www.vae.gouv.fr).

La forte demande sur les services à la personne devrait, en plus, booster les salaires dans les années à venir.

Source : L’aide à la personne, un secteur à gros potentiel – La Voix du Nord

Je voudrais recevoir des invitations à des événements sur les thèmes suivants :