Rencontre avec Raphaël DUGUÉ, Directeur de Laboratoire MIDAC

Pouvez-vous vous présenter ?

Je suis Raphael Dugué, dirigeant et directeur de Laboratoire MIDAC. J’ai suivi une formation technique et universitaire puis j’ai commencé assez rapidement dans le monde de la microbiologie et de la R&D, concernant notamment les désinfectants, les antiseptiques et plus généralement les produits biocides. J’ai donc travaillé pendant 10 ans dans ce domaine avant de reprendre Laboratoire MIDAC en 2011, à la suite du départ en retraite du précédent dirigeant.

Parlez-nous de Laboratoire MIDAC

Nous sommes un laboratoire d’études en microbiologie, travaillant principalement sur les produits antimicrobiens  – antiseptiques, désinfectants, médicaments, conservateurs  des produits cosmétiques. Une grosse partie de nos activités est d’étudier la réponse de ces produits sur l’élimination des micro-organismes : bactéries, levures, moisissures et virus. Depuis un an, nous vérifions l’efficacité des désinfectants vis à vis des coronavirus.

Quelles sont les valeurs de Laboratoire MIDAC qui vous ont plu lors de sa reprise ?

La prestation de services par un laboratoire indépendant tel que Laboratoire MIDAC m’intéressait , en particulier le fait d’assister les industriels dans l’étude de leurs produits. Laboratoire MIDAC est  donc une société indépendante qui a développé un Système  Qualité dès sa création en 1984. Nous sommes accrédités par le COFRAC depuis longtemps, quasiment le début à vrai dire. Ce niveau d’exigence fait partie de notre identité, toute l’équipe adhère à cette valeur et nous y portons une grande attention lors de chaque intégration d’un nouveau salarié. En accompagnement de notre développement nous veillons également à conserver la proximité entre nos techniciens et nos docteurs et cadres et donc l’esprit d’équipe. Cette organisation nous permet année après année de maitriser son développement tout en faisant face à l’augmentation de notre activité.

Comment la COVID-19 a-t-elle impacté votre activité en 2020 ?

Même bien avant la COVID-19, notre métier était d’étudier les produits désinfectants. Dans notre histoire nous avons déjà régulièrement était confronté à  d’autres épisodes de type épidémique, bien entendu de moins grande ampleur ;  nous avons eu le SRAS, la grippe aviaire, la fièvre aphteuse, la peste porcine, la legionnellose… En 2020 c’était ce coronavirus donc nous avons forcément reçu beaucoup de demandes de clients.

Dès le début, au mois de mars 2020 lorsqu’on parlait de confinement et que le Gouvernement demandait aux entreprises de fermer et à tout le monde de rester chez soi, nous avons tenu à rester ouverts comme beaucoup d’entreprises du domaine de l’hygiène, justement pour assurer notre devoir civique, d’être présent au moment où les fabricants de désinfectants et de gels hydro-alcooliques allaient avoir besoin de nous pour tester puis commercialiser leurs produits. C’est vrai que sur cette année 2020, nous avons donc eu beaucoup de demandes mais également des difficultés à gérer nos ressources humaines, comme toutes les entreprises. Mais notre équipe a finalement réussi à mener à bien sa mission.

Quelles missions préférez-vous dans votre travail ?

Aujourd’hui, ce que je préfère c’est diriger ce laboratoire, définir la stratégie et piloter le développement. Diriger une entreprise, c’est résoudre  au jour le jour les petits problèmes et parfois des plus gros.  Intellectuellement c’est très enrichissant et satisfaisant de chercher les solutions et de les appliquer.

Ce qui m’intéresse également au niveau scientifique et technique c’est de développer de nouvelles activités, de mener de nouveaux projets. L’année dernière, par exemple, c’était de travailler sur des tests adaptés au coronavirus pour évaluer l’efficacité des produits désinfectants. Tous les jours nous trouvons des solutions aux problématiques de nos clients.

Avez-vous d’autres défis / projets à venir, en plus de la phase Covid-19 ?

Pour la phase Covid-19 il a fallu s’adapter très rapidement, aller très vite. Nous avions déjà un laboratoire de virologie, nous avions de nombreux virus. Ce qui a intéressé nos clients c’était de travailler directement sur un coronavirus humain. Malheureusement, nous n’en avions pas et c’était peu courant à ce moment-là de mener ces tests dans les laboratoires. Il a donc fallu développer les analyses malgré les difficultés d’approvisionnement car trouver un coronavirus dans des banques de microorganismes en particulier à l’étranger, comme en Angleterre ou aux États-Unis, a été compliqué. Nous nous sommes beaucoup concentrés sur cette partie en 2020 pour être opérationnel le plus vite possible.

Sur du plus long terme, nous avons d’autres projets que l’on peut gérer de manière plus posée. Nous travaillons sur des méthodes alternatives et plus rapides sur l’évaluation des produits désinfectants, ou sur leur efficacité contre des biofilms par exemple.

Nous sommes toujours dans une phase d’écoute de nos clients pour arriver à répondre à leurs besoins. Ces derniers temps il s’agit principalement d’adaptations d’essais que l’on pratique déjà sur d’autres souches de microorganismes. Il y a par exemple un herpèsvirus équin qui pose quelques problèmes sanitaires actuellement donc nous contribuons à apporter des réponses vis-à-vis de toutes ces épidémies.

Quel est votre plus bel exemple d’accomplissement professionnel ?

Pour ma part, dans l’époque Laboratoire MIDAC de ma carrière, c’est d’avoir réussi à constituer une équipe qui puisse accompagner l’entreprise dans son développement de ces dernières années et dans les années à venir et qui permettent à nos collaborateurs de s’épanouir.

Vous êtes donc implanté sur le Parc Eurasanté depuis le début, avant même sa création. Pour quelle raison s’être implanté dans cette zone ?

En 1984 lors de la création de Laboratoire MIDAC, il y avait une collaboration avec les enseignants chercheurs de la faculté de pharmacie de Lille, ce qui explique qu’ils nous aient hébergé dans leurs laboratoires. Puis en 2000 lors de l’extension du Parc Eurasanté sur l’Epi de Soil, nous avons emménagé à quelques centaines de mètres dans nos nouveaux locaux.

Aujourd’hui, qu’est-ce que ça vous apporte d’être sur le Parc Eurasanté ?

Le nom « Eurasanté » est reconnu, cela facilite notre situation géographique mais apporte également une reconnaissance du fait d’être assimilé à ce pôle d’excellence de la MEL.

Pour nos recrutements nous utilisons le site Réseau Emploi by Eurasanté régulièrement, de plus nous savons que nous pouvons compter sur les différents services d’Eurasanté pour tout type de sujets en fonction de nos besoins. Cette équipe travaille efficacement au développement de l’image d’Eurasanté.

Si vous aviez une baguette magique, que feriez-vous avec ?

Si Laboratoire MIDAC avait une baguette magique nous en profiterions pour concrétiser immédiatement nos projets d’innovation. Nous pourrions également anticiper tous les besoins de tests à venir et les proposer encore plus rapidement à nos clients.

Je voudrais recevoir des invitations à des événements sur les thèmes suivants :