Portrait : Marine Denéchaud , lauréate et Grand Prix i-PhD pour le projet ImmuniTau

Le concours i-PhD est ouvert aux jeunes chercheurs et chercheuses entre la 2ème année de thèse et la 3ème année après avoir soutenu une thèse portant un projet technologique innovant rattaché à un laboratoire de recherche et accompagnés par une structure de transfert de technologie. L’édition nationale de ce concours compte 28 lauréats en 2022, ce qui porte à 108 le nombre de lauréats récompensés depuis le début du concours. 

La région Hauts-de-France compte dans son palmarès 2022 4 lauréats dont 2 Grands Prix. Parmi eux, Marine Denéchaud est lauréate et Grand Prix du concours i-PhD 2022 pour le projet ImmuniTau.

A l’occasion de l’octobre rose, découvrez le projet ImmuniTau, dont l’objectif est d’améliorer la prise en charge des patients atteints du cancer du sein !

le projet immunitau

La ImmuniTau Team : de gauche à droite : Elian Dupré (Institut Pasteur de Lille), Isabelle Landrieu (CNRS), Luc Buée (CHU Lille), Marine Denéchaud (Université de Lille), Clément Danis (Inserm) et Justine Mortelecque (CNRS) des laboratoires Inserm U11

En France, les cancers sont la première cause de mortalité, avec près de 400 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année et une augmentation constante de ces derniers depuis une trentaine d’années. 

Parmi les cancers les plus représentés, le cancer du sein est le premier cancer féminin avec un taux d’incidence en constante hausse. On dénombre environ 60 000 cas de cancer du sein par an. Bien que le taux de mortalité chute depuis quelques années, plus de 12 000 décès sont associés au cancer du sein chaque année. Les traitements actuels sont agressifs, entrainent l’apparition de nombreux effets secondaires et séquelles psychologiques. Les impacts économiques et sociétaux très conséquents font du cancer du sein une priorité médicale.

La protéine Tau est présente dans les cancers du sein

Très décrite dans les maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer, le protéine Tau est également présente dans d’autres pathologies comme les cancers et en particulier les cancers du sein. Dans les cellules tumorales, Tau augmente la résistance des cellules aux traitements comme la chimiothérapie et la radiothérapie. C’est pourquoi, l’objectif d’ImmuniTau est de neutraliser la protéine Tau dans les cancers du sein pour améliorer les prises en charges des patients. 

Pour cela, de petits anticorps appelés VHHs ont été développé, afin de cibler la protéine Tau. Ces petits anticorps issus des camélidés, sont plus petits que les anticorps traditionnels et possèdent des propriétés biochimiques très intéressantes.

Les VHHs pourraient inhiber les fonctions de la protéine Tau en se fixant sur cette dernière directement dans les cellules cancéreuses. La stratégie d’ImmuniTau est à mi-chemin entre l’immunothérapie et la thérapie ciblée. Cette méthode pourrait permettre d’inhiber les fonctions de Tau impliquées dans la résistance à la chimiothérapie et radiothérapie chez les patients exprimant le gène MAPT.

Origines du projet

Le projet ImmuniTau a débuté en 2018 dans les équipes de recherche « Alzheimer et Tauopathies » dirigée par le Dr. Luc Buée et « Biologie Structurale et Intégrative » dirigée par le Dr. Isabelle Landrieu.

Il a reçu le Grand Prix du concours national i-PhD organisé par BPI France et est porté par Marine DENECHAUD, le Dr. Clément Danis, Dr. Isabelle Landrieu et Dr. Luc Buée.

Ce projet aboutira sur la création d’une start-up d’ici 2024 !

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