MINAKEM investit près de 40 millions d’euros pour le site de Beuvry-la-Forêt

Minakem fait partie du groupe Minafin, créé en 2004. Minakem développe et industrialise des procédés de fabrication des principes actifs destinés à l’industrie pharmaceutique, et réalise actuellement un investissement de près de 40 millions d’euros afin de moderniser le site de Beuvry-la-Forêt. David LOPES, Directeur d’Etablissement de Minakem Beuvry Production, nous en dit plus…

Photo : David LOPES – Directeur d’Etablissement de Minakem Beuvry Production

Pouvez-vous présenter votre entreprise ?

Minakem est une société qui a vu le jour sur le site de Beuvry la Forêt, près d’Orchies, qui appartient aujourd’hui au groupe Minafin. Nous développons et industrialisons la fabrication d’intermédiaires ou des principes actifs pour les grands donneurs d’ordre de l’industrie pharmaceutique (le big pharma du monde entier). Nous sommes un groupe jeune (moins de 20 ans d’existence), avec une très grande dynamique de développement en France et à l’international, avec notamment des sites aux Etats-Unis et en Belgique. Dans les Hauts-de-France, le dynamisme est particulièrement notable avec les 2 plus grands sites : à Beuvry et à Dunkerque. Le site de Beuvry la Forêt compte aujourd’hui environ 180 salariés dont 50 travaillant dans le département R&D. Cela illustre l’importance de l’innovation dans l’activité du groupe. En considérant le site de Dunkerque et ses 235 salariés, cela fait de Minakem un acteur important pour l’emploi dans la région Hauts-de-France.

Quelle place tient l’innovation dans votre activité ?

L’innovation est capitale pour la chimie pharmaceutique. Il faut donc sans cesse innover pour être compétitif vis-à-vis des pays à bas coûts qui sont nos principaux concurrents. Notre avantage réside dans notre centre R&D composé de salariés de tous horizons géographiques et formations d’excellence. Avoir une R&D forte c’est un avantage concurrentiel pour rester au cœur des avancées de notre domaine. Nous devons être très réactifs afin d’intervenir en amont des besoins et ne pas retarder le développement de nos clients. Les fabricants pharmaceutiques nous sollicitent dès les phases de recherche.

Aussi, dans notre domaine très technologique, nous bénéficions du dynamisme universitaire de la métropole lilloise, de Paris ainsi que de la Belgique. Nous avons beaucoup de projets d’étude en partenariat avec les laboratoires de recherche universitaire.

Aujourd’hui, nous misons fortement sur la mise en place de nouvelles technologies (la chimie verte ou la chimie continue par exemple).

Qu’est-ce que la crise du COVID a changé pour votre entreprise ?

Comme pour beaucoup d’entreprises, le virus nous a obligé à nous adapter très rapidement ! Une grande partie de notre activité nécessite une présence sur les sites, pour l’activité de production ou de recherche en laboratoire par exemple. Nous sommes parvenus à maintenir notre activité sur l’ensemble des sites du groupe. Pour autant, nous avons renforcé significativement le télétravail en implémentant les outils informatiques qui restent indispensables aujourd’hui. 

Aussi, la chimie et la santé étant au cœur de notre activité, nous avons naturellement et rapidement participé à la lutte du virus en fabricant de la solution hydroalcoolique. Plus de 20 000 litres ont ainsi été produits sur nos 2 sites français et une grande partie a été distribuée aux professionnels de santé et aux collectivités locales. 

Aujourd’hui vous prévoyez d’importants investissements, quels sont les objectifs et quel est l’impact en termes de création d’emplois ?

Nous allons investir près de 40 millions d’euros afin de moderniser et développer notre site de chimie pharmaceutique de Beuvry-la-Forêt
dans le Nord. Ces investissements vont nous permettre de répondre à la demande croissante de nos clients pour accompagner la fourniture de principes actifs, mais aussi de mieux prendre en compte, les contraintes environnementales et les exigences qualité, toujours plus élevées en ce qui concerne les produits pharmaceutiques.

Nous allons notamment mettre en place de la régulation automatique, un confinement accru des produits, un traitement supplémentaire des effluents (rejets gazeux, par exemple). L’investissement était prévu dès 2021, mais grâce au plan France Relance, mis en place par le gouvernement et dont bénéficie Minakem, nous sommes encore plus ambitieux dans notre modernisation.

Nous venons de recevoir les dernières autorisations de la part des services de l’Etat et des collectivités locales pour démarrer formellement les travaux sur site. Au terme du projet prévu en 2023, il nous permettra de créer à terme une vingtaine d’emplois directs et de pérenniser l’activité industrielle sur le site de Beuvry.

« Nous sommes chimiste, c’est notre ADN. Nous recherchons sans cesse l’innovation et le progrès et sommes prêts à relever les défis du XXIè siècle pour s’inscrire dans un projet durable. »

Je voudrais recevoir des invitations à des événements sur les thèmes suivants :