Année 2017 dynamique pour le CHU Amiens-Picardie
Source : Hospimedia, le 29/01/2018 – Géraldine Tribault
L’année 2017 a été particulièrement dynamique pour le CHU Amiens-Picardie. Activités, évolution des modes d’organisation, innovations ou encore recherche ont ainsi enregistré des évolutions notables. Le déficit quant à lui continue de se résorber.
Si elle est moins marquée qu’en 2016, l’activité du CHU Amiens-Picardie est restée importante en 2017. Les séjours, aussi bien en hospitalisation complète (HC) que partielle (HP), ont augmenté, avec un virage vers l’ambulatoire de plus en plus marqué, a indiqué Danielle Portal, sa directrice générale, lors d’une conférence de presse ce 29 janvier. Le taux d’évolution des entrées est ainsi de 2,10% en HC et de 2,30% en HP. La progression est plus forte en médecine qu’en chirurgie (+2,5% en médecine et +1,7% en chirurgie ambulatoire en HP). De même, les passages aux urgences connaissent toujours »une évolution très sensible » avec une progression pour l’année dernière de 7%. Pour autant, l’augmentation des recettes n’est que de 1,20% à fin novembre alors que l’activité a progressé de 2,21%. Un résultat dû à une baisse des tarifs conséquente début 2017 et à un coefficient prudentiel débloqué tardivement, a expliqué la directrice générale.
Un déficit entre 6 et 7 M€
Côté finances, les chiffres sont là aussi plutôt bons pour le CHU. Même si les résultats financiers ne sont pas encore consolidés, Danielle Portal a précisé que le déficit devrait de nouveau se résorber pour s’établir entre 6 et 7 millions d’euros (M€). En outre, au cumul des deux années de mise en œuvre du plan de retour à l’équilibre (PRE) — qui court jusqu’en 2020 —, il a été mis en œuvre à 92% à fin octobre 2017. Et ceci grâce »à une très bonne année 2016 en termes de développement de l’activité », est-il indiqué dans le dossier de presse. Sur 2016-2017, l’objectif du PRE était de 16,8 M€. Le résultat est finalement de 15,5 M€. Le différentiel s’explique par des difficultés relatives à la maîtrise de la dynamique des dépenses pharmaceutiques et médicales, est-il souligné. Outre l’augmentation de l’activité, la baisse du déficit s’explique aussi par un travail sur les économies d’énergie (électricité et gaz) par la maîtrise des consommations notamment, a expliqué la directrice générale. Des mesures qui ont porté leurs fruits. Pour l’heure, a-t-elle ajouté, la trajectoire financière de l’établissement est conforme aux exigences de l’État. Sa prochaine évaluation est prévue vers fin 2018.
Un futur campus santé numérique en Hauts-de-France
»Simusanté est le plus grand centre de formation par la simulation en Europe », a insisté la directrice générale du CHU Amiens-Picardie (lire notre reportage). En 2017, il a accueilli 10 000 professionnels de santé. En avril dernier, les équipes ont organisé le premier printemps pédagogique en sciences de la santé (P2S2). Un rendez-vous qu’elles souhaitent pérenne et qui a accueilli plus de 200 enseignants en santé venus de France et de l’étranger pour échanger autour de la simulation. En parallèle, et avec l’université de Picardie Jules-Verne, le rectorat, le Cluster e-santé, le groupement d’intérêt public Santé numérique et le CHU, Simusanté souhaite créer un futur campus santé numérique en Hauts-de-France. Epione campus santé, le nom du projet, a été sélectionné dans le cadre de l’appel à projets des investissements d’avenir.
Réorganisation de la filière gériatrique
»Le développement de l’activité du CHU Amiens-Picardie s’est aussi accompagné d’une évolution des modes de prise en charge », a noté la directrice générale. Elle a notamment cité la réorganisation de la filière gériatrique avec la mise en place, en aval du service des urgences, de l’unité transitoire d’accueil gériatrique (Utag) en janvier 2017 de douze lits ouverte toute l’année 24 heures sur 24. Une unité complétée par l’ouverture récente d’une unité cognitive comportementale pour les personnes qui sont les plus désorientées. Par ailleurs, à l’issue de l’appel d’offres de la DGOS sur la prise en charge des maladies rares, le CHU compte cinquante centres de compétences et un centre de référence labellisés pour dix-neuf des vingt-deux filières maladies rares en France. Côté recherche, trois nouveaux programmes hospitaliers de recherche clinique (PHRC) nationaux sur la réanimation, la chirurgie digestive et la cancérologie ont obtenu un agrément et un financement.
Direction des achats mutualisée pour le GHT
»L’année 2017 a été la première année de mise en musique du projet médical partagé (PMP) du groupement hospitalier de territoire (GHT) Somme-Littoral-sud », a indiqué Danielle Portal. Le PMP composé de douze filières est toujours en attente d’une validation de l’ARS Hauts-de-France, »qui ne devrait plus trop tarder », a-t-elle ajouté. Pour le rendre effectif, les établissements de Montreuil-sur-Mer et d’Hesdin dans le Pas-de-Calais ont été rattachés au périmètre de l’université Picardie-Jules-Verne. Ces deux établissements accueilleront dès le mois de mai prochain leurs premiers internes amiénois, s’est félicité la directrice générale. Concernant la vie du GHT, la direction des achats mutualisée a été mise en place. Des acheteurs spécifiques à la pharmacie le seront également. Il est important, a-t-elle rappelé, pour que le processus d’achat soit efficace, qu’il soit complété par une expertise métier. Ces acheteurs spécifiques travailleront entre autres sur le sujet des dépenses pharmaceutiques. Le schéma directeur pour les systèmes d’information a quant à lui été envoyé à l’ARS.
Dernière étape du projet de modernisation
La dernière étape du projet de modernisation du CHU Amiens-Picardie va être lancée, a indiqué Danielle Portal, sa directrice générale. Passé par le Comité de la performance et de la modernisation de l’offre de soins hospitaliers (Copermo) en mai dernier (lire notre article), le dossier Fontenoy — qui consiste à regrouper entre autres sur le site sud du CHU les activités de l’Hôpital nord — s’est vu accorder une aide de 40 millions d’euros (M€). Une première enveloppe de 12 M€ devrait être incessamment versée pour le démarrage des travaux. Les notifications aux entreprises pour l’attribution des marchés ont été effectuées fin décembre 2017 et les ordres de service sont en cours de notification. Le chantier devrait durer deux ans pour à terme disposer d’un bâtiment comptant 400 lits et places, dont la moitié en ambulatoire, a précisé Danielle Portal.
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