Zoom sur Nathalie SOMMIER, future CEO de SieMPer et lauréate I-Lab 2021
Pouvez-vous nous décrire le projet SieMPer ?
Le prolapsus génital, communément appelé descente d’organes, est à l’origine d’une dégradation très significative de la qualité de vie chez la femme. Environ 40 % des femmes de plus de 45 ans en sont affectées et 11 % d’entre elles ont recours à la chirurgie. Cependant, les taux d’échecs et de récidives suivant une intervention chirurgicale sont assez importants (de l’ordre de 30 %).
Le projet SieMPer est né de cette observation. Sa vocation est d’apporter aux chirurgiens (gynécologues et urologues) une solution digitale de traitement d’images médicales (IRM) afin d’améliorer la prise en charge chirurgicale du prolapsus.
Notre objectif est de développer et commercialiser des outils de diagnostic et d’aide à la décision chirurgicale qui s’appuient sur la modélisation des propriétés biomécaniques des tissus pelviens.
Suite à cette prise de conscience, comment le projet a-t-il pris forme ?
Ce projet est issu de 18 années de collaboration entre Michel Cosson (PU-PH, Univ. Lille – CHU de Lille) et Mathias Brieu (Prof. de Biomécanique, École Centrale de Lille en détachement à Cal State LA). Ce projet valorise les travaux de recherche issus de l’équipe BioTim (UMR CNRS 9013, École Centrale de Lille) en collaboration avec le CHU de Lille.
Le projet SieMPer a bénéficié du soutien de la SATT Nord pour deux phases de maturation dont la dernière vient de s’achever.
Michel Cosson et Mathias Brieu ont intégré le programme de Bio-Incubation Eurasanté en juin 2018. Le projet de création de start-up est maintenant porté par Nathalie Sommier (PhD, MBA) qui a intégré le projet en 2020.
Quels ont été vos premiers succès, et quels seront ceux de demain ?
Le projet SieMPer est lauréat de l’édition 2021 d’I-Lab, le concours d’innovation national organisé par le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation en partenariat avec BpiFrance.
A ce jour, la solution logicielle en est au stade d’une première preuve de concept réalisée dans le cadre d’un programme de maturation financée par la SATT Nord. La création de l’entreprise est prévue en janvier 2022.
De plus, une collaboration avec le CIC IT et le CHU de Lille débutera d’ici la fin de l’année en vue du marquage CE du logiciel (design, aspects règlementaire et études cliniques).
Pouvez-vous nous parler de votre trio avec michel cosson et mathias brieu ?
Michel Cosson et Mathias Brieu ont des expertises complémentaires respectivement en chirurgie du prolapsus et en biomécanique des tissus mous. Ils ont su développer une expertise unique sur la modélisation des tissus pelviens.
Quant à moi, forte d’un background scientifique et d’un MBA, j’ai développé depuis une dizaine d’année une forte expérience dans la conduite de projet d’innovation à fort contenu technologique.
Nous sommes tous les trois animés des mêmes valeurs et convictions. Nous souhaitons contribuer à une meilleure prise en charges des pathologies gynécologiques afin d’améliorer la qualité de vie des femmes.