Zoom sur la startup Kelindi

Kelindi est une entreprise créée en 2020 et accompagnée par le Bio-Incubateur Eurasanté.
L’entreprise propose deux apps thématiques, aux jeunes parents (malo) et aux nouveaux retraités, par le biais de leurs assureurs et mutuelles ou des établissements de santé. Ces dispositifs fournissent aux individus une orientation médicale adaptée avec un intérêt particulier pour la détection précoce de troubles fonctionnels.

 

Assurances, mutuelles, établissements de santé : des prescripteurs incontournables pour instaurer un lien de confiance avec les utilisateurs des apps

La santé est un bien précieux, les data personnelles également : les consommateurs ne s’y trompent pas. Ils sont soucieux de ce qui se trouve dans les stores et ne vont pas télécharger la première application venue. Une recommandation, voire une prescription par un tiers de confiance est un prérequis indispensable.

Avec les effecteurs de soins, les premiers acteurs en relation avec les patients sont les assureurs obligatoires et complémentaires. Ce sont des tiers de confiance, personnes morales, que les citoyens respectent.

Pour une entreprise innovante dans le domaine de la e-santé comme Kelindi, il était important d’établir des échanges avec ces deux typologies d’acteurs : pour créer des débouchés à nos travaux sur la petite enfance et la prévention active de la perte d’autonomie, mais surtout pour mettre en place des boucles de rétroaction nous permettant d’obtenir plus rapidement des retours du marché.

Tout d’abord, les réseaux d’établissements se structurent de plus en plus pour dépasser la dimension historique de leurs métiers et fournir des services numériques différenciants. Leur marque et leurs valeurs sont primordiales pour promouvoir de nouveaux services de santé numérique : proximité, confiance et qualité. Certains, comme ELSAN et Ramsay, disposent de directions de l’innovation pour identifier les services utiles et les référencer. Pour une entreprise comme Kelindi, c’est la possibilité de pouvoir atteindre plus de soignants en utilisant un seul canal et donc de faire connaître ses services au plus près des patients.

Ensuite, les assureurs et mutuelles sont au cœur du système en finançant la santé. Ces structures ont depuis longtemps un rôle bien plus large que celui de rembourser les soins, notamment dans la prévention des risques — tels que la perte d’autonomie — et dans la mise en place de services à la personne. Certaines d’entre elles opèrent même des cliniques ou centres de santé, ce qui les rapproche d’autant plus des métiers du soin.

« Être en lien et au service de leurs besoins, leurs priorités, issues de leurs propres études sur leurs portefeuilles d’adhérents ou le fonctionnement des établissements, c’est la garantie d’être au plus proche des besoins réels du marché de la santé. Pas les besoins décidés en haut, mais bien les besoins constatés sur le terrain», témoigne Florian LE GOFF, CEO de Kelindi.

 

Privilégier la voie de la collaboration plutôt que celle d’un fournisseur de service

Le marché de la e-santé a longtemps été occupé par des éditeurs faisant du sur-mesure, répondant à des petits marchés de conception d’application vivant le temps d’un projet, puis étant abandonnées ou non maintenues. Le cycle de vie des applications e-santé est en train de changer, pour le mieux !

Convaincre une mutuelle ou un assureur ne se résume pas à présenter le projet a un seul acheteur ! C’est un modèle typique de vente complexe. Il faut être à même de démontrer le bénéfice réel de son service, de savoir le placer dans la chaîne de valeur de la santé. C’est en tout cas le parti pris de notre société : excellente expérience des utilisateurs avec des résultats cliniques solides.

Kelindi depuis sa création évalue et publie ses résultats (4 publications en peer-review en 2020), ce qui est un élément important pour convaincre l’ensemble de la chaîne de valeur.

On voit de plus en plus d’applications dédiées à certaines thématiques ayant fait la preuve de leur fonctionnement. Après l’évolution progressive vers les soins numériques pour les applications certifiées dispositifs médicaux (comme LUCINE pour la douleur ou ONCOLAXY pour les cancers), le secteur des applications de détection précoce est également en train de se structurer.

L’impact principal de cette structuration : les assureurs et mutuelles se désintéressent progressivement des applications “en marque blanche”. Ils ne veulent pas en supporter l’intégralité des coûts, d’une part, ni lier leurs marques à des produits qu’ils ne contrôlent pas totalement. On arrive donc sur un nouveau modèle de fonctionnement.

Selon Florian LE GOFF, « Ils sont à la recherche de projets plus solides, plus pérennes et donc conçus pour plusieurs structures. C’est le modèle que nous avons pour nos applications : pas de marque blanche, pas d’exclusivité mais un engagement à maintenir le service offert pour les années à venir »

Le marché se professionnalisant sur les phases actives du soin, une opportunité en amont des soins est apparue pour Kelindi.

 

Un credo : contribuer à une vie plus longue et en meilleure santé

Kelindi intervient sur le processus continu transformant un nouveau-né en adulte, puis un adulte en senior. La startup a identifié auprès des établissements de santé et du monde des complémentaires santé deux moments clés où le système actuel de suivi et prévention n’est pas assez solide : les 1000 premiers jours après la naissance et les 6 mois avant et après la retraite.

« En intégrant des établissements de soins et des assureurs dans la conception de nos projets dès le départ, nous avons été capables de comprendre exactement notre rôle et notre place dans le système de santé. Notre co-fondateur le Pr Fabrice Denis, médecin et spécialiste de la e-santé nous aiguille dans nos choix. » explique Florian Le Goff.

Kelindi répond donc à plusieurs besoins : repérer très tôt des sujets où les établissements peuvent accompagner les patients, permettant des prises en charge précoce et de meilleurs résultats des thérapies et pouvoir grâce à la data cartographier les différences géographiques en termes d’accès aux soins.

En intervenant tôt, tout le monde y gagne. Mais surtout, le citoyen, qui peut avec sa famille vivre mieux, plus longtemps, en meilleure santé.

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