Focus sur le projet MAT(T)ISSE, issu du CHRU de Lille

mattisse

Deux méthodes sont à ce jour pratiquées lors de la reconstruction mammaire chez des femmes ayant subi une mastectomie : la pose de prothèses en silicone ou la greffe de tissus adipeux (graisses) autologues (lipofilling). Celles-ci présentent respectivement de lourds inconvénients (risque de rejet, multiples opérations chirurgicales…) et sont couteuses pour le système de soin.

Les porteurs du projet MAT(T)ISSE, fruit de la recherche du CHRU de Lille, ont utilisé les avantages de ces deux techniques de reconstruction pour imaginer une nouvelle prothèse bio-résorbable. À l’instar de la méthode de lipofilling, elle est fondée sur le prélèvement et l’injection de tissus autologues adipeux, mais est couplée à un implant résorbable permettant ainsi d’avoir le volume désiré en une seule opération. Cet implant est constitué d’un support de croissance des cellules (dentelle de Calais-Caudry) constituée de multi-filaments bio-résorbables ainsi que d’une coque imprimée 3D constituée de ce même matériau bio-résorbable. L’utilisation de techniques de fabrication additives permet, à partir d’images IRM ou de scans, de concevoir une coque adaptée à la morphologie de la poitrine de la patiente, à implanter lors de la chirurgie reconstructive.

La graisse prélevée sur la patiente est positionnée sur le support textile qui va guider la reconstruction pendant 6 à 8 semaines. Une fois la coque complètement remplie, celle-ci et le textile se résorbent pour laisser une poitrine complètement reconstruite.

Le projet de recherche MAT(T)ISSE, coordonné par le Dr P.M. DANZE, est issu du CHRU de Lille et co-porté par le service de chirurgie plastique et la Banque de Tissus du CHRU de Lille, ainsi que par le Pôle de Compétitivité UP-tex. Les travaux entrepris dans le cadre de ce projet, soutenus par la région, ont fait l’objet d’un brevet déposé par le CHRU de Lille. La technologie issue de ce projet fera l’objet d’une création d’entreprise et d’un développement industriel, et c’est dans cet objectif qu’il a intégré le Bio Incubateur Eurasanté lors de la dernière vague d’approbation par son Comité (sous le nom LATTICE).

*Matrices Textiles Tridimensionnelles synthétiques pour autogreffes de TISSu adipeux dédiées à la reconstitution tissulairE

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