Le think tank Économie santé incite à fusionner la DGOS et l'Assurance maladie

Une gouvernance dynamique, globale et transversale. Tel est en résumé le message insistant délivré par le think tank Économie santé des Échos dans sa recommandation 2017. Pour opérer ce »déclic financier » seul à même d’enfin mettre en œuvre ses préconisations passées, exit donc cette dyarchie persistante entre la DGOS et l’Assurance maladie.

Présentée ce 30 mars, la recommandation 2017 du think tank Économie santé des Échos se concentre sur le »levier financier » du système de santé. Ses auteurs préfèrent même parler de »déclic financier » ou encore de »réforme dynamique des tarifs et rémunérations » car, assurent-ils, ce focus pragmatique »paraît être aujourd’hui la solution » pour enfin parvenir à mettre en œuvre les préconisations passées du think tank. En effet, la France ne s’est pour l’heure qu »’avec retard » et — encore — »timidement » positionnée sur cette trajectoire financière. C’est l’exemple de la rémunération sur objectifs de santé publique (Rosp) mais aussi du programme d’incitation financière à l’amélioration de la qualité (Ifaq) ou encore de la tarification de la chirurgie ambulatoire. Sans percevoir cet aspect comme une quelconque financiarisation de la médecine, il faut donc »accélérer le mouvement », insiste le think tank. Cela suppose d’adopter »une gouvernance plus dynamique » amenant un levier financier à chaque (sous-)objectif défini par les pouvoirs publics. Et pour imposer une vision plus globale et transversale adaptée à chaque territoire, il s’avère ô combien nécessaire, ajoute-t-il, de »regrouper en un seul lieu et une seule responsabilité la prise de décision ». En clair »mettre fin aux silos qui handicapent tout le système » et s’avèrent en tout point »néfaste » en fusionnant la DGOS et l’Assurance maladie.