L’Université de Lille se console avec un label I-Site

Un lot de consolation espéré à 15 M€ pour les universités et grandes écoles de Lille.

La quatrième fois n’a pas encore été la bonne. Même avec un nouveau nom, une nouvelle équipe, les porteurs du projet IDEX n’ont pas convaincu le jury international. Enfin, pas tout à fait : ils décrochent malgré tout l’I-SITE, son petit frère. Décryptage.

Décidément, quand ça ne veut pas… Une nouvelle fois, les porteurs du projet IDEX (et son milliard d’euros) essuient une nouvelle désillusion même s’ils s’en défendent. En déposant leur candidature, en novembre dernier, ils précisaient d’ailleurs avoir misé sur l’IDEX comme socle pour créer d’ici dix ans l’Université Lille Nord-Europe qui, heureusement, va quand même pouvoir être lancée.

Ils assuraient avoir pourtant tiré les leçons des échecs passés, en intégrant notamment une dimension européenne grâce à un partenariat avec les universités de Gand et de Louvain. Sans oublier une association avec les instituts de recherche dont Pasteur et le CHRU. Ils sont les seuls à être recalés pour ce challenge, au contraire de Lyon qui, comme Lille, avait candidaté à l’IDEX. En obtenant finalement l’I-SITE, Lille se retrouve dans la même situation que d’autres sites comme Clermont, Nantes, Cergy ou Montpellier qui eux avaient délibérément choisi cette autre option.

Pourtant, la présidente de Lille 3 et coordinatrice du projet Fabienne Blaise l’assure : «  L’I-SITE, ce n’est pas du tout un lot de consolation ! Nous en avons enfin fini avec la malédiction lilloise : depuis 2011 nous étions en échec, alors que désormais le projet refondé a obtenu le PIA (programme d’investissement d’avenir) pour des appels à projets, ce qui est la marque que nous sommes reconnus comme site universitaire d’excellence.  » Pour elle, la grande différence entre Lyon (seul projet à obtenir l’IDEX, donc) et Lille, c’est le nombre de chercheurs qui travaillent à temps plein à l’université. Pas de déception, donc : « Thierry Mandon (le secrétaire d’État chargé de la Recherche) m’a dit que nous serions probablement un gros I-SITE, avec une dotation quasiment similaire à celle demandée, de l’ordre de 15 millions d’euros par an…  », explique Fabienne Blaise. En principe, l’apport financier supplémentaire lié à ces labels est de trois à huit millions pour les I-SITE, plus de dix millions pour les IDEX.

Des politiques à l’unisson

Dans une réaction commune, le président de la Région Xavier Bertrand, le président de la MEL Damien Castelain et la maire de Lille Martine Aubry se sont félicités de l’obtention du label, tout en demandant au gouvernement de l’assortir «  d’une dotation financière exceptionnelle, à la mesure des projets d’ores et déjà engagés, des effectifs étudiants attendus et des ambitions affichées pour l’avenir », indiquent-ils. Au final, le projet d’Université Lille Nord-Europe espère bien gagner un ultime pari : être parmi les cinquante meilleures universités européennes.

Source : La voix du Nord

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